vendredi 5 novembre 2010

LES YEUX JAUNES DES CROCODILES, Katherine Pancol


Résumé :

Deux sœurs, la quarantaine, deux existences différentes. L'une à tout pour plaire, elle s'appelle Iris, elle est belle et mariée à un riche homme d'affaires et mène une vie de bourgeoise dépensière dans un quartier huppé. En apparence, elle a tout pour être heureuse, mais elle s'ennuie ferme et rêve de donner un sens à sa vie.

L'autre, Joséphine, délaissée par son mari, vit avec ses deux filles en banlieue parisienne. C'est une historienne passionnée par l'époque moyenâgeuse, qui se bat pour gérer au mieux les difficultés financière qui l'assaillent. Elle n'a pas le temps de s'occuper d'elle et manque d'assurance, de confiance et subit à longueur de temps les remontrances de sa fille aînée, adolescente insubordonnée.

C'est au cours d'un dîner que le destin de ses deux sœurs va basculer. Iris fait la connaissance d'un célèbre éditeur et, pour se donner de l'importance, prétend qu'elle écrit un livre qui aura pour sujet le moyen âge. Très intéressé par cette idée, l'éditeur attend ses premières pages.
Empêtrée dans son mensonge, et pour ne pas paraître ridicule, Iris qui a toujours eu une certaine autorité sur sa sœur, persuade cette dernière d'écrire à sa place en lui promettant de garder ce lourd secret : Iris signera, Joséphine empochera.
Mais ce qu'elles n'avaient pas prévu c'est que le livre devient un best-seller...

Comité de Lecture, Caractères :
Un vrai coup de coeur pour ce roman. Je me suis plongée dans ce livre avec
délectation. Les personnages sont attachants, ils s'aiment, se déchirent. On
est pris dans le tourbillon de cette saga. On dévore ce gros livre de 650
pages et on en redemande !

mercredi 20 octobre 2010

LE COUPEUR DE MOTS, Hans Joachim

Résumé :

Paul, un petit garçon trouve un arrangement bien accommodant : un bonhomme lui fait ses devoirs (ainsi il peut jouer au foot avec ses copains !) en échange de "bricoles" : il lui cède ses articles, puis d'autres éléments de la phrase. Au départ ses amis trouvent étonnante sa nouvelle façon de parler, mais Paul s'y habitue. Sauf qu'à force de céder qualificatifs et autres éléments, il devient incompréhensible et finit par comprendre son énorme erreur !
Il fera donc le nécessaire pour récupérer des phrases complètes et correctes.

Comité de Lecture, Caractères :
Une sympathique et ludique façon de démontrer l'intérêt de la construction
de la phrase et d'aborder les différents éléments grammaticaux.
Dès 8 ans.

35 KILOS D'ESPOIR, Anna Gavalda

Résumé

Grégoire a un sérieux problème : il n'aime pas l'école. Pire : il la hait. Grégoire ne s'épanouit que dans le bricolage, et les heures passées dans le cabanon-atelier de son grand-père constituent son unique échappatoire. Affublé d'un dossier scolaire calamiteux, Grégoire a une révélation au moment d'entrer en classe de sixième : il est nul, mais il a envie de s'en sortir... Comment un garçon qui a l'école en horreur parvient-il à s'épanouir ?

Comité de Lecture, Caractères :
Un roman dense et bouleversant. Anna Gavalda n’a pas son pareil pour dire sans artifice les émotions et les sentiments les plus forts.
Pour les 9-10 ans

mercredi 6 octobre 2010

CE QUE JE SAIS DE VERA CANDIDA, Véronica OVALDE



Résumé du livre
Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d'une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu'un destin, cela se brise. Elle fuit l'île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d'une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L' Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir.

Comité de Lecture, Caractères
Une lecture envoutante, très bien écrite, où le destin tragique de ces trois générations de femme, dans un décor imaginaire mais que l'on touche du bout des doigts, se dilue dans un univers tellement romanesque qu'on bien du mal à le quitter. Existe en Audiolib.


La critique [evene] par Emilie Vitel
Etonnante, Véronique Ovaldé, qui de livre en livre saute audacieusement d'un univers à l'autre. Après s'être brillamment essayée au polar dans 'Et mon coeur transparent', où elle mêlait avec subtilité intrigue et sentiments, c'est aux confins de l'Amérique latine qu'elle nous embarque dans 'Ce que je sais de Vera Candida'. Un roman brut, trivial, qui dévoile sans fard l'indignité humaine. Ici, les personnages évoluent dans des contrées préservées et portent des prénoms homériques mais subissent de plein fouet la cruauté du monde moderne. Enfants de viols, enfants d'incestes... Débarrassée de son halo d'exceptionnel, la progéniture apparaît sous son vrai visage, celui d'un fardeau qui scelle le sort de ses aînées. Mais quand certaines sont outrageusement dénuées d'instinct maternel, d'autres trouvent en ces symboles de renouveau la force de s'élever, de faire mieux que celles qui leur ont donné le jour. L'écrivain suit ses héroïnes dans leur découverte d'elles-mêmes, arpente avec la même ferveur paysages magiques et trottoirs inhospitaliers, éprouvant au passage l'intransigeance de la condition féminine. L'atmosphère chaude et envoûtante du Sud rappelle les ouvrages d'Isabel Allende. L'insoutenable légèreté des êtres évoque Milan Kundera. Fresque constellée de femmes courageuses, intrinsèquement éprises d'absolu et gonflées d'un orgueil salutaire, 'Ce que je sais de Vera Candida' puise au coeur de l'hérédité qui bat en chacun pour mieux saisir l'inconstance du destin. Sorte de conte de fées pour adultes lucides, il classe définitivement Véronique Ovaldé parmi les plumes les plus remarquables de la littérature française contemporaine.

vendredi 18 juin 2010

MAIGRIR C'EST DANS LA TETE, Dr Apfeldorfer


Un livre essentiel parce qu'il insiste sur l'aspect psychologique de la relation à la nourriture. Ce livre remarquable est dédié à toutes les personnes qui n'ont jamais réussi à maigrir ou à rester minces malgré des régimes faits plutôt sérieusement. Comme l'explique l'auteur, médecin psychiatre et psychothérapeute, maigrir ne signifie pas seulement que l'on va perdre des kilos !!

Avis d'internaute : Ce livre empathique, intelligent, aux bénéfices durables et réels peutchanger votre vie... à condition de le lire, de le relire et d'en comprendre le sens profond : une bienveillance sans fond pour soi-même est l'une des grandes clefs qui puisse permettre de retrouver un lien satifaisant et durable avec son corps...

dimanche 2 mai 2010

ANTICANCER, David Servan-Schreiber


Résumé du livre
Dans ce livre, David Servan-Schreiber expose une nouvelle vision de la biologie du cancer. Et affirme : pour lutter contre cette maladie, il faut aussi faire appel à nos défenses naturelles. La médecine occidentale moderne dépiste et soigne le cancer, mais elle ne tire pas parti des découvertes récentes qui montrent comment mieux s'en protéger. David Servan-Schreiber retrace les aventures scientifiques qui ont mené à cette approche et propose une pratique de prévention et d'accompagnement des traitements classiques. Il ne parle pas seulement en tant que médecin et chercheur. Il révèle ici qu'il a été atteint par un cancer, raconte sa confrontation avec la maladie et comment il s'est soigné. En partageant cette expérience et cette aventure intérieure, David Servan-Schreiber espère qu'il aidera chacun, quelle que soit sa situation, à mettre toutes les chances de son côté.

Critiques [Wikipedia]
Mais ses critiques contre la psychiatrie et la psychanalyse - entre autres - l'ont à son tour exposé à des critiques de la part de spécialistes de ces disciplines. Ses approches sont souvent discutées sévèrement. Sur la dépression, les thèses de Servan-Schreiber paraissent pouvoir être utiles pour des dépressions légères et modérées pour lesquelles elles peuvent contribuer à se passer du recours aux antidépresseurs comme le confirme le rapport de la Mental Health Foundation[6]. Certains critiques émanant de la psychanalyse traditionnelle suggèrent qu'elles risquent de contribuer à renforcer les résistances de personnes qui auraient besoin de se faire soigner notamment par une psychothérapie, une psychanalyse ou autres. Les travaux de recherche qu'il cite dans son livre récent sur la lutte contre le cancer par des approches naturelles sont à considérer avec l'esprit critique qui s'impose dans tout débat scientifique. Toutefois les thèses de Servan-Schreiber ont été confirmées par certaines des conclusions du rapport d'octobre 2007[7] du Fonds Mondial de la Recherche Contre le Cancer qui confirme l'importance de la nutrition et de l'activité physique dans la prévention -- et l'accompagnement des traitements -- de la maladie. A son tour, en 2009, un rapport de l'Institut National du Cancer (INCa) en France[8] reprend ces conclusions.

samedi 27 mars 2010

LA VIE COMMENCE, Stefan Casta


Résumé du livre
Une ferme perdue dans la campagne suédoise, Brigitte, la mère ex-cantatrice, Gustavo le père italien mais suédois dans l'âme entourent leur fils adoptif : Victor. Il vient d'avoir le Bac, et se demande quelles études commencer. En attendant il fait office de valet de ferme et vit dans l'attente que 'sa vie commence'. Esméralda Alice Louise Caroline (elle change de prénom au fil des jours) déboule dans leur vie, et s'impose à la ferme. Qui est cette fille étrange ? Pourquoi reste-t-elle là ? Une chose est sûre, rien ne sera plus comme avant. Leurs vies chaotiques vont se fondre et se heurter pour qu'enfin chacun trouve sa voie. Trois saisons - printemps, automne, hiver - pour que la vérité jaillisse et que l'été s'ouvre sur de nouvelles destinées...

La critique [evene]par Gaëlle Pairel
Dans cette ferme suédoise, les vies sont en suspens, rythmées par les travaux des champs de Victor, les humeurs changeantes de Brigitte et les soupes savoureuses de Gustavo. L’auteur, Stefan Casta, nous plonge au coeur de la campagne suédoise douce, changeante, âpre et généreuse. Ses personnages vivent au rythme des saisons, perdus dans leurs problématiques existentielles. L’arrivée d’Esméralda va tout bouleverser. “C’est vrai que la vie a changé. Pour nous tous. Même le chant des mésanges a changé. Il me semble qu’il est plus intense maintenant, comme si les oiseaux avaient appris quelque chose de très important sur les conditions de l’existence.” L’histoire est dense, haletante, mystérieuse et riche d’enseignements. On apprend de la nature, du passé musical de Brigitte, des études de philosophie de Victor, de la vie en Suède. L’écriture sensuelle et sensible de Stefan Casta crée un univers envoûtant et intime. ‘La vie commence’ se voit, se respire, se ressent, se déguste… Et s’interprète. Car si la vérité émerge, d’autres réalités restent secrètes pour laisser une place à tous les questionnements.
Une ferme à visiter pour partager très vite avec Victor, “la fille”, Brigitte et Gustavo un beau moment de vie.

mardi 23 février 2010

LES MATINS DE JENINE, Susan Abulhawa


Résumé du livre :
Les Matins de Jénine est né du conflit politique le plus inextricable du siècle.
En 1948, l'année de la naissance d'Israël, la famille d'Hassan et de Dalia, Palestiniens soudés à la terre de leurs ancêtres dans le village d'Ein Hod, vit au rythme des récoltes d'olives. Mais leur destin bascule le jour où Ismaïl, leur petit second, est enlevé par Moshe et Jolanta, un couple d'Israéliens en mal d'enfants. Rebaptisé David, Ismaïl est élevé dans l'ignorance de ses véritables origines et dans la haine des Arabes.
Le restant de sa famille, dépossédé et chassé de ses terres, est dirigé vers les tentes fragiles et vulnérables des camps réfugiés. Quand et comment Ismaïl pourra-t-il retrouver les siens, son frère Youssef, nourri par la haine issue de l'injustice et de la misère, puis tenté par la folie du terrorisme ? Et sa soeur Amal, qui, établie aux Etats-Unis et vivant le " rêve américain ", reste toujours hantée par l'amour de parents trop tôt disparus et le regret d'avoir fui sa Palestine ?.
Tiré de la longue page d'histoire des relations israélo-arabes, ce bouleversant roman sur trois générations d'une famille palestinienne éclaire d'une lumière intimiste mais impitoyable deux peuples prisonniers d'une spirale infernale en attente d'aubes qui chantent

L'auteur en quelques mots...
Susan Abulhawa est née en 1967 en Palestine, de parents réfugiés de la guerre des Six-Jours.
Élevée au Koweït, en Jordanie et dans la partie occupée de Jérusalem-Est, elle vit maintenant aux Etats-Unis. Les Matins de Jénine est son premier roman ; il vient de remporter le Best Books Award 2007 dans la catégorie Fiction historique

mercredi 10 février 2010

http://caissierenofutur.over-blog.com/

LE JEU DE L'ANGE, Carlos Ruiz Zafon


Résumé du livre
Barcelone, années 1920. David Martin, 17 ans, travaille au journal La Voie de l'industrie. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire. En plein succès, David accepte l'offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est d'autant plus désespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours – et à laquelle le livre est secrètement dédié – va épouser Pedro Vidal. Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l'emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible. Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d'écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ?

La revue de [presse]
Lire - André Clavel (Septembre 2009)
Un suspense étourdissant, une ambiance à la Bram Stocker, une érudition à la Borges, un récit truffé de rebondissements : Zafon est à l'aise sur tous les registres.

Le Magazine Littéraire - Chloé Brendlé (Septembre 2009)
Ayant le sens de la formule et celui de l'ironie, l'auteur campe des personnages un brin ridicules et très attachants dans une histoire qui tient autant de la mise en scène d'une supercherie littéraire (.. .) que du manuel pour apprendre à écrire un best-seller...

mardi 9 février 2010

ET ON TUERA TOUS LES AFFREUX, Boris Vian


Résumé du livre
Se réveiller tout nu dans une chambre de clinique, où l'on veut vous forcer à faire l'amour avec une très belle fille... L'aventure n'est pas banale. Surtout quand on s'appelle Rocky, que l'on est la coqueluche des demoiselles et qu'on voudrait se garder vierge jusqu'à vingt ans. Un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos d'opérations chirurgicales abominables, des courses poursuites, des coups de poing, et, au désespoir de Rocky, des filles partout : tel est le cocktail mis au point par Boris Vian dans ce polar mené à un train d'enfer, tout à tour angoissant et hilarant.

La première phrase
Prendre un coup sur la tête, ce n'est rien.

Morceau choisi
Eh bien, je ne sais pas pourquoij'avais envie de sortir le soir. Je préfère en général aller me coucher et me lever tôt, mais certains jours on sent le besoin d'un peu d'alcool, d'un peu de chaleur humaine, de compagnie. Probable que je suis un sentimental. On ne le dirait pas à me voir, mais les bosses que font mes muscles sont les apparences trompeuses sous lesquelles je dissimule mon petit coeur de Cendrillon.J'aime bien les amis. [... ]

vendredi 5 février 2010

LE PINGOUIN, Andreï Kourkov


Résumé du livre
Un écrivain raté, transformé en auteur de notices nécrologiques pour célébrités encore en vie, et son pingouin sont les principaux personnages de ce roman drôle mais impitoyable, portrait au vitriol de l'Ukraine de 1990.

La revue de [presse]
Le Monde (Janvier 2005)
Andreï Kourkov nous livre un vrai roman comique, qui décrit la corruption en Ukraine. Les personnages sont placés dans des situations déprimantes mais le livre ne l'est pas, car Kourkov crée un décalage où l'absurde devient normal et le sordide comique. Polyglotte et scénariste de cinéma, il a fait un 'Pingouin' triste à rire.

Télérama (Janvier 2005)
Impossible (et peu souhaitable, la lecture en est si savoureuse !) de résumer les mille et une aventures que partagent un homme naïf et un pingouin mélancolique.

LA CREATION DU MONDE, Jean d'Ormesson


Résumé du livre
Quatre amis, Edgar (psychiatre), André (grand patron), François (professeur de science) et le narrateur, passent comme chaque année huit jours de vacances dans une île de la Méditerranée orientale. Edgar a amené un manuscrit que lui a envoyé un inconnu. Le texte l'intrigue et il voudrait savoir ce qu'en pensent ses amis. Le groupe décide d'en lire chaque jour quelques pages.

La critique [evene]par Sophie Lebeuf
Un écrivain qui se prend pour Dieu, des questions existentielles, des réponses suspendues, voilà comment résumer ce livre. L’écriture de Jean d’Ormesson y est d’une fluidité incomparable. Malgré le sérieux des propos (l’origine de la vie !), le style est d’une légèreté vertigineuse. Une fable pour adulte sur les origines de l’homme, de la vie. Sur Dieu et ses pensées, ses relations avec nous, ses créatures, le temps, l’espace... Pures divagations ou réalités, l’auteur nous mène par le bout du nez tout au long du livre et s’arrête sur un ultime mystère. Rêve ou réalité ? Canular ou vérité ? Le savons-nous ? Le sait-il lui-même ? A l’image de la création du monde dans l’Ancien Testament, les chapitres sont comptés en jours. Et en douceur, sous la plume d’un auteur malicieux, les paroles de Dieu s’inscrivent pour expliquer l’univers. Heureusement les chapitres ne s’éternisent pas et chaque point de la création est vu succinctement. On pourrait associer ce livre à une initiation à la philosophie. Dieu apparaît sous la plume de l’auteur comme fatigué par sa plus belle créature : l’homme. Et déçu de son attitude et de son orgueil. Mais loin d’être moraliste, l’auteur choisit un ton enjoué et laisse planer le doute quant à l’existence de Dieu autour et avec nous. Un conte à lire doucement le soir en s’endormant...

La revue de [presse]
Lire - Jean-Rémi Barland (Octobre 2006)
Et Jean d'Ormesson de rappeler avec gourmandise que 'savoir, ce n'est pas constater les effets' mais 'connaître les causes', que 'la parole est de la pensée changée en son', convaincu qu'à l'origine de l'Univers est l'esprit, appelé aussi énergie, et certainement pas le hasard. Le tout dans une langue drôle, inventive, déclinant mille histoires bariolées. Divertissant et jubilatoire.

L’Express - Delphine Peras (Octobre 2006)
Une chose est sûre : ce diable d'auteur s'y entend comme personne pour faire parler Dieu, aller à l'essentiel et récrire sans cesse le même livre sans poser ni peser. Un vrai mystère, vous dit-on. Un vrai bonheur, en vérité...

lundi 1 février 2010

LE PERE ADOPTE, Didier van Cauwelaert


Editeur : Albin Michel Publication : 28/2/2007

Résumé du livre
Quels drames et quels enjeux faut-il pour qu'un enfant décide de gagner sa vie comme écrivain, à l'âge où l'on perd ses dents de lait ? En révélant ses rapports avec son père, Didier Van Cauwelaert nous donne les clés de son oeuvre. Un père à l'énergie démesurée, à l'humour sans bornes et aux détresses insondables, qui a passé sa vie à mourir et renaître sans cesse. Un père redresseur de torts et fauteur de troubles, qui réenchanta le monde par l'incroyable force de son destin, de ses talents et de ses folies au service des autres. 'Le Père adopté' est à la fois un récit des origines et un appel à inventer sa vie en travaillant ses rêves.

Un père à roman ouvert par Delphine Peras - Lire, mars 2007

Dans son livre le plus autobiographique, l'auteur ressuscite celui qui fut son Pygmalion. Passage réussi.

«Je ne pleure pas mon père, je le ris», conclut naturellement Didier van Cauwelaert, après deux heures d'entretien à bâtons rompus, au bar du Hilton de l'avenue de Suffren, non loin de la tour Eiffel. On ne saurait mieux souligner le ton enjoué, enlevé, volontairement inconvenant de son nouveau livre, Le père adopté, où il s'adresse directement à ce paternel hors norme pour en retracer la vie haute en couleur et forte en saveurs éminemment romanesques. Après Cheyenne, paru en 1993, qui rapportait un épisode de sa jeunesse, c'est le livre le plus autobiographique de Didier van Cauwelaert, 46 ans, écrivain à succès depuis son prix Goncourt en 1994, pour Un aller simple, et touche-à-tout prolifique - seize romans, plusieurs scénarios pour le cinéma, des pièces de théâtre, une comédie musicale, une bande dessinée...

Mais là encore, c'est écrit «roman» sur la couverture et, justement, Le père adopté se lit comme un roman. Les anecdotes s'enchaînent, toutes plus pittoresques les unes que les autres, entre coïncidences invraisemblables et mystifications désopilantes. Pourtant, tout est vrai, comme dirait l'autre... «S'il y a une part de fiction dans ce livre, c'est dans la mise en scène de la réalité. Je suis un obsédé de la mise en forme, reconnaît Didier van Cauwelaert. Je n'ai pas touché au côté brut des choses, je m'interdisais l'invention. En fait, mon livre raconte ce qu'est un romancier: comment on butine, comment on retourne à la ruche.» Et plus exactement: comment l'auteur de ses jours a fait de lui un auteur à son tour, comment il lui a donné la rage d'écrire depuis son plus jeune âge.

mercredi 27 janvier 2010

LA PLUIE AVANT QU'ELLE NE TOMBE, Jonathan COE


Gallimard, 2007

Résumé du livre
Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen. S'appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années quarante à aujourd' hui, l'histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l'enfance perdue et quelques lieux magiques. Et de son récit douloureux et intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences ?

La revue de [presse]
Les Inrockuptibles - Nelly Kaprièlian (13 Janvier 2009)
Le magnifique 'La pluie, avant qu'elle tombe' prouve que l'écrivain a glissé sans qu'on s'en aperçoive d'une prose testostéronée typiquement british (.. .) à l'écriture toute en finesse psychologique et en clair-obscur existentiel (.. .).

Le Point - Jacques-Pierre Amette (01 Janvier 2009)
Tout y est : la chaleur autobiographique, l'audace, la pudeur, la sincérité, l'intelligence des situations et une capacité à voir le monde par les yeux d'un adulte mal guéri de son enfance (.. .)

vendredi 15 janvier 2010

LES DEFERLANTES, Claudie GALLAY


Ed. du Rouergue, 2008

Résumé du livre
La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.

La critique [evene] par Sophie Lebeuf :
Comme la mer pétrit les roches et lèche le sable, comme le vent du grand large étourdit, la lecture des ‘Déferlantes’ entête. Avec des mots posés sans fioriture, les ressentis de l’auteur percutent à l’état brut. Dans un petit village au bout du Cotentin, là où la Manche est dangereuse mais sublime, où les phares s’élèvent dans l’obscurité abyssale, Claudie Gallay pose son décor. Autour d’une héroïne à bout de force, amputée de son amour, on réapprend à vivre. Chaque promenade dans les falaises austères ronge l’âme et sublime le besoin incessant de fuir. Chaque personnage tait sa part de secret, renforçant l’aridité de ces confins de terre et le sentiment absolu de solitude. Doucement, le ressac berce et le vent soûle les coeurs. Les non-dits, les amitiés, les rancoeurs façonnent les personnages, aussi durs et entiers que la mer. Comment survivre à la disparition des siens ? Comment supporter d’être celui qui reste ? Comment avouer l’inavouable ? ‘Les Déferlantes’ fascinent par la force des émotions, des hommes, des mots. Entre chaque tempête, sur le port, les marins attendent, troublés et effrayés. En s’échouant sur le sable, chaque vague meurt dans une gerbe d’écume, mais assure une renaissance.

La revue de presse:
Livres Hebdo - véronique Rossignol (29 Février 2008)
(.. .) Claudie Gallay confirme son talent pour insuffler de l'âme à des êtres en fuite, entravés de tourments muets. Elle sait déchiffrer les multiples nuances du silence puisque jamais ses personnages abîmés ne s'épanchent ni ne se confessent.

Le Magazine littéraire - Aliette Armel (Avril 2008)
Claudie Gallay excelle à créer des atmosphères enfermant lecteur et personnage dans des secrets bousculés à coups de phrases courtes, jetées plutôt que prononcées par des 'taiseux'.
Lire - Christine Ferniot (Avril 2008)
(Ses livres) prennent une nouvelle ampleur, à l'image des vagues sur cet océan qu'elle met en scène comme une tragédie humaine.

dimanche 10 janvier 2010

A L'ABRI DE RIEN, Olivier ADAM


Editions de l'Olivier, 2007
Primé : Grand prix RTL-Lire 2009.

Résumé du livre :
Depuis que sa femme a disparu sans plus jamais faire signe, Paul Andersen vit seul avec ses deux jeunes enfants. Mais une année s'est écoulée, une année où chaque jour était à réinventer, et Paul est épuisé. Il espère faire peau neuve par la grâce d'un retour aux sources et s'installe alors à Saint-Malo, la ville de son enfance.

La critique [evene] par Emilie Vitel
"Un seul être vous manque et tout est dépeuplé." ‘Des vents contraires’ met en scène le départ soudain, inconcevable d’une femme et sonde la vertigineuse absence qu’il engendre. Avec ce sixième roman, Olivier Adam s’impose définitivement comme l’une des plumes majeures de la littérature française. On y retrouve les thématiques essentielles de son oeuvre poussées à l’extrême, fouillées dans les moindres détails. Une fois encore, il compose un héros iconique et misérable qui confronte son bouleversement intérieur au tumulte de la mer, éprouve ses limites, s’agrippe aux fils ténus qui le maintiennent en vie. A des journées fiévreuses, animées de l’énergie du désespoir et rythmées de tentatives ultimes, il oppose des nuits sans sommeil, glacées, hantées par le doute, la culpabilité et le désespoir.
L’écrivain trouve ici le juste équilibre entre une intrigue saisissante et une langue exaltée. Sa prose, toujours extrêmement dépouillée et incroyablement précise, se nourrit d’un vocabulaire proprement pictural. Ainsi, mêlant touches subtiles et aplats volontairement criards, il plante un décor de bord de mer balayé par le vent à la saison morte et en restitue l’atmosphère avec un réalisme renversant. Peuplé d’âmes dévastées, gonflé par un lyrisme puissant, ‘Des vents contraires’ est sans doute le roman le plus abouti d’Olivier Adam.

La revue de presse :
Livres Hebdo - Alexandre Fillon (14 Novembre 2008)
Très doué pour peindre un climat de bord de mer hors saison, Olivier Adam emporte une nouvelle fois l'adhésion avec le portrait senti d'un père, qui ne gronde pas et n'élève jamais la voix (.. .).
Le Nouvel Observateur - Jérôme Garcin (15 Janvier 2009)
C'est ça, le roman émotif du très sensible Olivier Adam, un précis de guérison et, dans une prose sans graisse, le beau portrait d'un homme lourd qui, cessant de se réfugier en lui-même, de se préférer, entre sur le tard dans l'âge adulte.