mardi 23 février 2010

LES MATINS DE JENINE, Susan Abulhawa


Résumé du livre :
Les Matins de Jénine est né du conflit politique le plus inextricable du siècle.
En 1948, l'année de la naissance d'Israël, la famille d'Hassan et de Dalia, Palestiniens soudés à la terre de leurs ancêtres dans le village d'Ein Hod, vit au rythme des récoltes d'olives. Mais leur destin bascule le jour où Ismaïl, leur petit second, est enlevé par Moshe et Jolanta, un couple d'Israéliens en mal d'enfants. Rebaptisé David, Ismaïl est élevé dans l'ignorance de ses véritables origines et dans la haine des Arabes.
Le restant de sa famille, dépossédé et chassé de ses terres, est dirigé vers les tentes fragiles et vulnérables des camps réfugiés. Quand et comment Ismaïl pourra-t-il retrouver les siens, son frère Youssef, nourri par la haine issue de l'injustice et de la misère, puis tenté par la folie du terrorisme ? Et sa soeur Amal, qui, établie aux Etats-Unis et vivant le " rêve américain ", reste toujours hantée par l'amour de parents trop tôt disparus et le regret d'avoir fui sa Palestine ?.
Tiré de la longue page d'histoire des relations israélo-arabes, ce bouleversant roman sur trois générations d'une famille palestinienne éclaire d'une lumière intimiste mais impitoyable deux peuples prisonniers d'une spirale infernale en attente d'aubes qui chantent

L'auteur en quelques mots...
Susan Abulhawa est née en 1967 en Palestine, de parents réfugiés de la guerre des Six-Jours.
Élevée au Koweït, en Jordanie et dans la partie occupée de Jérusalem-Est, elle vit maintenant aux Etats-Unis. Les Matins de Jénine est son premier roman ; il vient de remporter le Best Books Award 2007 dans la catégorie Fiction historique

mercredi 10 février 2010

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LE JEU DE L'ANGE, Carlos Ruiz Zafon


Résumé du livre
Barcelone, années 1920. David Martin, 17 ans, travaille au journal La Voie de l'industrie. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire. En plein succès, David accepte l'offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est d'autant plus désespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours – et à laquelle le livre est secrètement dédié – va épouser Pedro Vidal. Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l'emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible. Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d'écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ?

La revue de [presse]
Lire - André Clavel (Septembre 2009)
Un suspense étourdissant, une ambiance à la Bram Stocker, une érudition à la Borges, un récit truffé de rebondissements : Zafon est à l'aise sur tous les registres.

Le Magazine Littéraire - Chloé Brendlé (Septembre 2009)
Ayant le sens de la formule et celui de l'ironie, l'auteur campe des personnages un brin ridicules et très attachants dans une histoire qui tient autant de la mise en scène d'une supercherie littéraire (.. .) que du manuel pour apprendre à écrire un best-seller...

mardi 9 février 2010

ET ON TUERA TOUS LES AFFREUX, Boris Vian


Résumé du livre
Se réveiller tout nu dans une chambre de clinique, où l'on veut vous forcer à faire l'amour avec une très belle fille... L'aventure n'est pas banale. Surtout quand on s'appelle Rocky, que l'on est la coqueluche des demoiselles et qu'on voudrait se garder vierge jusqu'à vingt ans. Un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos d'opérations chirurgicales abominables, des courses poursuites, des coups de poing, et, au désespoir de Rocky, des filles partout : tel est le cocktail mis au point par Boris Vian dans ce polar mené à un train d'enfer, tout à tour angoissant et hilarant.

La première phrase
Prendre un coup sur la tête, ce n'est rien.

Morceau choisi
Eh bien, je ne sais pas pourquoij'avais envie de sortir le soir. Je préfère en général aller me coucher et me lever tôt, mais certains jours on sent le besoin d'un peu d'alcool, d'un peu de chaleur humaine, de compagnie. Probable que je suis un sentimental. On ne le dirait pas à me voir, mais les bosses que font mes muscles sont les apparences trompeuses sous lesquelles je dissimule mon petit coeur de Cendrillon.J'aime bien les amis. [... ]

vendredi 5 février 2010

LE PINGOUIN, Andreï Kourkov


Résumé du livre
Un écrivain raté, transformé en auteur de notices nécrologiques pour célébrités encore en vie, et son pingouin sont les principaux personnages de ce roman drôle mais impitoyable, portrait au vitriol de l'Ukraine de 1990.

La revue de [presse]
Le Monde (Janvier 2005)
Andreï Kourkov nous livre un vrai roman comique, qui décrit la corruption en Ukraine. Les personnages sont placés dans des situations déprimantes mais le livre ne l'est pas, car Kourkov crée un décalage où l'absurde devient normal et le sordide comique. Polyglotte et scénariste de cinéma, il a fait un 'Pingouin' triste à rire.

Télérama (Janvier 2005)
Impossible (et peu souhaitable, la lecture en est si savoureuse !) de résumer les mille et une aventures que partagent un homme naïf et un pingouin mélancolique.

LA CREATION DU MONDE, Jean d'Ormesson


Résumé du livre
Quatre amis, Edgar (psychiatre), André (grand patron), François (professeur de science) et le narrateur, passent comme chaque année huit jours de vacances dans une île de la Méditerranée orientale. Edgar a amené un manuscrit que lui a envoyé un inconnu. Le texte l'intrigue et il voudrait savoir ce qu'en pensent ses amis. Le groupe décide d'en lire chaque jour quelques pages.

La critique [evene]par Sophie Lebeuf
Un écrivain qui se prend pour Dieu, des questions existentielles, des réponses suspendues, voilà comment résumer ce livre. L’écriture de Jean d’Ormesson y est d’une fluidité incomparable. Malgré le sérieux des propos (l’origine de la vie !), le style est d’une légèreté vertigineuse. Une fable pour adulte sur les origines de l’homme, de la vie. Sur Dieu et ses pensées, ses relations avec nous, ses créatures, le temps, l’espace... Pures divagations ou réalités, l’auteur nous mène par le bout du nez tout au long du livre et s’arrête sur un ultime mystère. Rêve ou réalité ? Canular ou vérité ? Le savons-nous ? Le sait-il lui-même ? A l’image de la création du monde dans l’Ancien Testament, les chapitres sont comptés en jours. Et en douceur, sous la plume d’un auteur malicieux, les paroles de Dieu s’inscrivent pour expliquer l’univers. Heureusement les chapitres ne s’éternisent pas et chaque point de la création est vu succinctement. On pourrait associer ce livre à une initiation à la philosophie. Dieu apparaît sous la plume de l’auteur comme fatigué par sa plus belle créature : l’homme. Et déçu de son attitude et de son orgueil. Mais loin d’être moraliste, l’auteur choisit un ton enjoué et laisse planer le doute quant à l’existence de Dieu autour et avec nous. Un conte à lire doucement le soir en s’endormant...

La revue de [presse]
Lire - Jean-Rémi Barland (Octobre 2006)
Et Jean d'Ormesson de rappeler avec gourmandise que 'savoir, ce n'est pas constater les effets' mais 'connaître les causes', que 'la parole est de la pensée changée en son', convaincu qu'à l'origine de l'Univers est l'esprit, appelé aussi énergie, et certainement pas le hasard. Le tout dans une langue drôle, inventive, déclinant mille histoires bariolées. Divertissant et jubilatoire.

L’Express - Delphine Peras (Octobre 2006)
Une chose est sûre : ce diable d'auteur s'y entend comme personne pour faire parler Dieu, aller à l'essentiel et récrire sans cesse le même livre sans poser ni peser. Un vrai mystère, vous dit-on. Un vrai bonheur, en vérité...

lundi 1 février 2010

LE PERE ADOPTE, Didier van Cauwelaert


Editeur : Albin Michel Publication : 28/2/2007

Résumé du livre
Quels drames et quels enjeux faut-il pour qu'un enfant décide de gagner sa vie comme écrivain, à l'âge où l'on perd ses dents de lait ? En révélant ses rapports avec son père, Didier Van Cauwelaert nous donne les clés de son oeuvre. Un père à l'énergie démesurée, à l'humour sans bornes et aux détresses insondables, qui a passé sa vie à mourir et renaître sans cesse. Un père redresseur de torts et fauteur de troubles, qui réenchanta le monde par l'incroyable force de son destin, de ses talents et de ses folies au service des autres. 'Le Père adopté' est à la fois un récit des origines et un appel à inventer sa vie en travaillant ses rêves.

Un père à roman ouvert par Delphine Peras - Lire, mars 2007

Dans son livre le plus autobiographique, l'auteur ressuscite celui qui fut son Pygmalion. Passage réussi.

«Je ne pleure pas mon père, je le ris», conclut naturellement Didier van Cauwelaert, après deux heures d'entretien à bâtons rompus, au bar du Hilton de l'avenue de Suffren, non loin de la tour Eiffel. On ne saurait mieux souligner le ton enjoué, enlevé, volontairement inconvenant de son nouveau livre, Le père adopté, où il s'adresse directement à ce paternel hors norme pour en retracer la vie haute en couleur et forte en saveurs éminemment romanesques. Après Cheyenne, paru en 1993, qui rapportait un épisode de sa jeunesse, c'est le livre le plus autobiographique de Didier van Cauwelaert, 46 ans, écrivain à succès depuis son prix Goncourt en 1994, pour Un aller simple, et touche-à-tout prolifique - seize romans, plusieurs scénarios pour le cinéma, des pièces de théâtre, une comédie musicale, une bande dessinée...

Mais là encore, c'est écrit «roman» sur la couverture et, justement, Le père adopté se lit comme un roman. Les anecdotes s'enchaînent, toutes plus pittoresques les unes que les autres, entre coïncidences invraisemblables et mystifications désopilantes. Pourtant, tout est vrai, comme dirait l'autre... «S'il y a une part de fiction dans ce livre, c'est dans la mise en scène de la réalité. Je suis un obsédé de la mise en forme, reconnaît Didier van Cauwelaert. Je n'ai pas touché au côté brut des choses, je m'interdisais l'invention. En fait, mon livre raconte ce qu'est un romancier: comment on butine, comment on retourne à la ruche.» Et plus exactement: comment l'auteur de ses jours a fait de lui un auteur à son tour, comment il lui a donné la rage d'écrire depuis son plus jeune âge.