vendredi 15 janvier 2010

LES DEFERLANTES, Claudie GALLAY


Ed. du Rouergue, 2008

Résumé du livre
La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.

La critique [evene] par Sophie Lebeuf :
Comme la mer pétrit les roches et lèche le sable, comme le vent du grand large étourdit, la lecture des ‘Déferlantes’ entête. Avec des mots posés sans fioriture, les ressentis de l’auteur percutent à l’état brut. Dans un petit village au bout du Cotentin, là où la Manche est dangereuse mais sublime, où les phares s’élèvent dans l’obscurité abyssale, Claudie Gallay pose son décor. Autour d’une héroïne à bout de force, amputée de son amour, on réapprend à vivre. Chaque promenade dans les falaises austères ronge l’âme et sublime le besoin incessant de fuir. Chaque personnage tait sa part de secret, renforçant l’aridité de ces confins de terre et le sentiment absolu de solitude. Doucement, le ressac berce et le vent soûle les coeurs. Les non-dits, les amitiés, les rancoeurs façonnent les personnages, aussi durs et entiers que la mer. Comment survivre à la disparition des siens ? Comment supporter d’être celui qui reste ? Comment avouer l’inavouable ? ‘Les Déferlantes’ fascinent par la force des émotions, des hommes, des mots. Entre chaque tempête, sur le port, les marins attendent, troublés et effrayés. En s’échouant sur le sable, chaque vague meurt dans une gerbe d’écume, mais assure une renaissance.

La revue de presse:
Livres Hebdo - véronique Rossignol (29 Février 2008)
(.. .) Claudie Gallay confirme son talent pour insuffler de l'âme à des êtres en fuite, entravés de tourments muets. Elle sait déchiffrer les multiples nuances du silence puisque jamais ses personnages abîmés ne s'épanchent ni ne se confessent.

Le Magazine littéraire - Aliette Armel (Avril 2008)
Claudie Gallay excelle à créer des atmosphères enfermant lecteur et personnage dans des secrets bousculés à coups de phrases courtes, jetées plutôt que prononcées par des 'taiseux'.
Lire - Christine Ferniot (Avril 2008)
(Ses livres) prennent une nouvelle ampleur, à l'image des vagues sur cet océan qu'elle met en scène comme une tragédie humaine.

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