dimanche 10 janvier 2010

A L'ABRI DE RIEN, Olivier ADAM


Editions de l'Olivier, 2007
Primé : Grand prix RTL-Lire 2009.

Résumé du livre :
Depuis que sa femme a disparu sans plus jamais faire signe, Paul Andersen vit seul avec ses deux jeunes enfants. Mais une année s'est écoulée, une année où chaque jour était à réinventer, et Paul est épuisé. Il espère faire peau neuve par la grâce d'un retour aux sources et s'installe alors à Saint-Malo, la ville de son enfance.

La critique [evene] par Emilie Vitel
"Un seul être vous manque et tout est dépeuplé." ‘Des vents contraires’ met en scène le départ soudain, inconcevable d’une femme et sonde la vertigineuse absence qu’il engendre. Avec ce sixième roman, Olivier Adam s’impose définitivement comme l’une des plumes majeures de la littérature française. On y retrouve les thématiques essentielles de son oeuvre poussées à l’extrême, fouillées dans les moindres détails. Une fois encore, il compose un héros iconique et misérable qui confronte son bouleversement intérieur au tumulte de la mer, éprouve ses limites, s’agrippe aux fils ténus qui le maintiennent en vie. A des journées fiévreuses, animées de l’énergie du désespoir et rythmées de tentatives ultimes, il oppose des nuits sans sommeil, glacées, hantées par le doute, la culpabilité et le désespoir.
L’écrivain trouve ici le juste équilibre entre une intrigue saisissante et une langue exaltée. Sa prose, toujours extrêmement dépouillée et incroyablement précise, se nourrit d’un vocabulaire proprement pictural. Ainsi, mêlant touches subtiles et aplats volontairement criards, il plante un décor de bord de mer balayé par le vent à la saison morte et en restitue l’atmosphère avec un réalisme renversant. Peuplé d’âmes dévastées, gonflé par un lyrisme puissant, ‘Des vents contraires’ est sans doute le roman le plus abouti d’Olivier Adam.

La revue de presse :
Livres Hebdo - Alexandre Fillon (14 Novembre 2008)
Très doué pour peindre un climat de bord de mer hors saison, Olivier Adam emporte une nouvelle fois l'adhésion avec le portrait senti d'un père, qui ne gronde pas et n'élève jamais la voix (.. .).
Le Nouvel Observateur - Jérôme Garcin (15 Janvier 2009)
C'est ça, le roman émotif du très sensible Olivier Adam, un précis de guérison et, dans une prose sans graisse, le beau portrait d'un homme lourd qui, cessant de se réfugier en lui-même, de se préférer, entre sur le tard dans l'âge adulte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire