mercredi 11 novembre 2015

Tout ce que j'aimais, Siri Hustvedt

Un roman étonnant, très subtil, qui a pour décor  le milieu artistique  du New York des années 70.

L’auteur est une femme, mais dans son roman le narrateur est un homme et cela crée dès les premières pages une certaine ambiguïté.  Tout est double, chaque personnage a son double et jusqu’à l’amitié entre deux couples dont les vies sont parallèles.
C’est un roman sur la perte, la perte tragique d’un enfant de 11 ans, qui déchire un couple qui s’aime.  Leur amour, dit-elle, était « comme une longue conversation ». Mais la mort de l’enfant les sépare « nous ne savions pas comment renoncer à lui, comment exister sans lui. » « Nous sommes brisés, quand Matt est mort c’est comme si notre histoire s’était arrêtée ». 

Résultat de recherche d'images pour "tout ce que j'aimais"Siri Hustvedt écrit dans un style  très dense et d’une grande sensibilité sur la relation amoureuse, l’amitié,  le deuil, l’art et l’enfance jusqu’à l’adolescence. Ses descriptions détaillées, parfois jusqu’à l’excès, sont le résultat d’un travail de documentation qui précède l’écriture et aux descriptions de tableaux succèdent des essais sur la boulimie, les désordres de la nutrition ou des remarques sur l'hystérie qui donnent une vérité bouleversante  au roman.

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